Le Togo est un pays de l’Afrique de l’Ouest avec environ 8 million d’habitants. Son territoire compte sept diocèses, parmi lesquels il y a celui d’Atakpamé. Il s’agit du diocèse le plus vaste en termes de superficie, qui est composé par 8 zones et a été érigé le 29 septembre 1964 par le Pape Paul VI.
La jeunesse joue un rôle fondamentale dans la composition de la société locale : le 60% de la population togolaise est composé par des jeunes, donc il est très important de considérer les besoins de cette couche de la population lors du déroulement d’un projet de développement local.
Le diocèse d’Atakpamé dispose d’un ensemble des moyens de communication : les moyens les plus favorisés sont les agents pastoraux qui entrent en contact directement avec le peuple, mais au-delà de cela il y a également la radio diocésaine Radio Catholique, Radio Maria Togo et les réseaux sociaux comme le site du diocèse ou la page Facebook.
L’obstacle principal de ces moyens est que souvent ils n’arrivent pas à couvrir toute la superficie du diocèse et que donc une large partie de la population ne peut pas en profiter. En plus de cela, il y a un grand problème qui concerne les jeunes locale : ils ont des grandes difficultés à comprendre, lire et écrire dans la langue locale. Vu qu’ils étudient le français à l’école, ils sont en train de perdre leur langue locale et par conséquence aussi leurs traditions et cultures. Même au niveau de l’évangélisation, quand il s’agit des messes en langue locale, les jeunes n’arrivent pas à comprendre ou lire le sermon.
Lors d’un interview sur SIGNIS With You Live, nous avons parlé avec Abbé Hubert Dadale, le chargeur d’un projet que le diocèse d’Atakpamé a décidé de présenter à SIGNIS Services Rome, en participant à son appel à soumission d’idées de projet 2020/2021. Il s’agit d’un projet de construction d’un centre de communication multimédias, pensé pour faire face aux problèmes mentionnés ci-dessus.
Les objectifs principaux sont la promotion de la culture locale et le renforcement de l’évangélisation : en particulier, Abbé Hubert Dadale souligne que « le centre est chargé de promouvoir l’apprentissage de la langue locale, l’écriture et la lecture ». Cette initiative sera destinée d’abord aux jeunes, pour qu’ils puissent redécouvrir leurs propres traditions ; ensuite lorsque les jeunes sont formés, ils auront les compétences pour devenir à leur tour des traducteurs, des sensibilisateurs et des promoteurs de l’évangélisation en langue locale. Donc au final toute la population du diocèse pourra profiter du projet, de façon et directe et indirecte.
Pendant l’interview Abbé Hubert Dadale semble assez confiant quant à la réussite du projet : il affirme que si les étapes du projet avancent comme prévu « dans les premiers mois, nous pourrons commencer à voir les jeunes qui s’expriment, écrivent et lisent dans leur langue locale » et en même temps il souligne l’importance de considérer la préservation de la culture locale comme le point central autour duquel il faut dérouler les projets de développement locale.